Sommet sur l’IA : la France accélère dans le Grand Est

Le récent IA Summit a été un rendez-vous incontournable : il a révélé à quel point la France accélère sur les questions d’intelligence artificielle. Avec pas moins de 109 milliards d’euros investis sur les prochaines années, le gouvernement français affiche clairement sa volonté de placer le pays en position de leader mondial dans ce secteur stratégique. Et excellente nouvelle : le Grand Est tire d’ores et déjà son épingle du jeu.

Une dynamique sans précédent pour l’IA en France, des acteurs du Grand Est en pleine lumière

Le Business Day du 11 février a réuni plus de 3000 entreprises et mis en avant plusieurs pépites issues du Grand Est. Parmi elles, Jumbo Mana, une entreprise alsacienne innovante, a fait sensation avec l’avatar intelligent du Marquis de Lafayette. Mais ce n’est pas tout : un nouvel avatar spécialement conçu pour le secteur de la mobilité a également été dévoilé sur le stand d’OVHcloud, confirmant le rôle moteur de Jumbo Mana dans la région.

Aprex Solutions s’est aussi illustré grâce à son invitation par Clara Chappaz à présenter ses solutions IA, particulièrement impressionnantes dans le domaine sensible des centrales nucléaires. Optacare, a quant à lui été invité à présenter ses innovations devant le Sénat, tandis que Vivoka, spécialiste de l’IA vocale a également su tirer profit de l’événement pour se mettre en avant.

Dans l’ensemble, un large éventail d’entreprises étaient représentées : petites ou moyennes entreprises aux côtés de grands groupes, mais aussi une proportion significative d’ETI, et divers acteurs du secteur public. Cette diversité témoigne de la mobilisation de tout l’écosystème français autour de l’IA et les annonces faites lors de ce sommet l’ont clairement démontré.

Un plan à plus de 109 milliards d’euros annoncé par le gouvernement.

Côté annonces officielles, le sommet a été riche. L’annonce phare : l’Etat français s’est engagé à mobiliser 109 milliards d’euros sur les prochaines années au service de l’intelligence artificielle.
Cette enveloppe financera en priorité des infrastructures stratégiques : la France accueillera bientôt le plus grand datacenter européen, ainsi que d’autres datacenters de pointe, en partenariat avec les Émirats arabes unis, un projet estimé entre 30 et 50 milliards d’euros.

Dans ce plan, on retrouve également d’autres investissements provenant d’entreprises internationales. Le fonds Apollo, par exemple, prévoit d’injecter 5 milliards sur le territoire, afin de financer des infrastructures de nouvelle génération. D’autres fonds américains, comme Brookfield ou encore Prologis, prévoient eux aussi de mobiliser plus de 20 milliards d’euros pour des data centers ou d’autres infrastructures associées.

Les entreprises françaises sont bien évidemment elles aussi de la partie. On peut par exemple citer la société Eclairon, qui prévoit de déployer un second supercalculateur d’une capacité de 100MW. Illiad prévoit un investissement dans la recherche ainsi que le déploiement de Mistral AI, l’IA française, à tous ses abonnés. Mistral AI qui justement, prévoit d’investir plusieurs milliards d’euros dans un cluster (centre de données) en Essonne, le plus grand d’Europe.

Le programme France 2030 bénéficie désormais d’un prolongement d’investissement de 400 millions d’euros supplémentaires d’ici 2027, en plus des 3,3 milliards déjà mobilisés. Le gouvernement a aussi identifié 35 sites clés prêts à accueillir des datacenters et lancé un ambitieux projet de création d’un MIT à la française, doté de 360 millions d’euros répartis sur neuf pôles de formation d’excellence en IA. La banque publique d’investissement Bpifrance sera l’un des piliers de ce plan en déployant 10 milliards d’euros pour développer l’écosystème national de l’IA. Concrètement, plusieurs véhicules de financement sont mobilisés. D’une part, Bpifrance renforce ses investissements en fonds propres dans les pépites de l’IA : elle compte participer à de grands tours de table (notamment au sujet des modèles d’IA générative les plus avancés) et soutenir les acteurs d’infrastructure (datacenters, semi-conducteurs spécialisés). D’autre part, la banque publique accroît son action de fonds en investissant dans des fonds français et internationaux dédiés à l’IA afin de financer toute la chaîne, de l’amorçage jusqu’au capital-croissance. Parallèlement, Bpifrance continuera d’utiliser ses outils classiques – prêts, garanties et accompagnements – pour encourager les PME traditionnelles à adopter l’IA.

Priorité à une IA de confiance

Le gouvernement français met aussi l’accent sur la sécurité et la fiabilité des solutions IA avec la création d’INESIA, l’Institut National pour l’Evaluation et la Sécurité de l’Intelligence Artificielle, piloté en collaboration avec l’ANSSI. Dans le même esprit, l’initiative Current AI vise à structurer l’IA générative autour de projets concrets et sécurisés, en associant des géants technologiques comme OpenAI et Google avec le projet Roost.

Le Grand Est : territoire stratégique de l’IA

La région possède de nombreux atouts puisqu’elle bénéficie d’une concentration d’acteurs innovants – start-up pionnières, PME technologiques, antennes de grands groupes – adossés à un solide maillage universitaire et scientifique.
Le Grand Est bénéficie également de l’action quotidienne de Grand Est Développement, qui a référencé 42 offreurs de solutions en intelligence artificielle. Ces entreprises innovantes apportent des réponses concrètes aux besoins des acteurs économiques de la région, couvrant des secteurs aussi variés que la santé, l’industrie, la cybersécurité ou encore la mobilité. Ce référencement permet d’orienter efficacement les entreprises vers des partenaires spécialisés, facilitant ainsi l’adoption de l’IA au sein du tissu économique local.
Ce travail de terrain, associé à des financements et accompagnements dédiés, facilite grandement l’adoption de l’IA par le tissu économique régional.

Dans cette dynamique, la région organise des rendez-vous phares tels que le forum 360 Grand Est, événement annuel dédié aux grandes transformations numériques, écologiques, industrielle, et dans le secteur de la santé.

Avec un écosystème dynamique et des investissements massifs, la France est en train de se positionner comme un acteur clé du paysage international de l’intelligence artificielle. Le Grand Est, quant à lui, confirme son rôle de territoire d’innovation et d’expérimentation, grâce à ses entreprises pionnières, son maillage universitaire et le soutien actif des institutions régionales.

Les initiatives mises en place, combinées aux collaborations internationales et aux infrastructures de pointe en cours de développement, ouvrent la voie à une adoption généralisée et maîtrisée de l’IA. L’ensemble promet des retombées économiques et technologiques majeures, assurant ainsi aux entreprises et aux chercheurs du Grand Est une place de choix dans la révolution numérique en cours.

Envie de prendre part à la révolution de l’IA dans le Grand Est ? Rendez-vous le 20 mai 2025 au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg !